Le 9 octobre 1443, le roi coréen Sejong débute un projet à grande échelle : la création d’un alphabet propre à la langue coréenne. Cette démarche a pour but d’alphabétiser le peuple et de lui permettre de s’exprimer à l’écrit. Il désire aussi se détacher des hanja, les caractères chinois traditionnels utilisés jusqu’alors par les aristocrates. Cette recherche lui prendra trois ans, et se basera sur la phonétique de la langue coréenne, pour rendre l’alphabet le plus simple possible.

La déclaration officielle du nouvel alphabet composé de hangeul se fera au travers du Hunminjeongeum, document décrivant l’utilisation de la nouvelle langue écrite. Celui-ci marquera un pas dans la prise d’indépendance de la Corée du Sud face à la Chine, mais aussi face au Japon. Ainsi l’utilisation d’une nouvelle manière de tracer les caractères a permis au peuple coréen de (re)trouver son identité, et donc sa propre culture.

Le poète Hwang Geum-Chan, né pendant l’occupation Japonaise, écrit :  

« Le Hangeul est la maison de notre langue.
Recevant la volonté du ciel,
Je remercie à jamais celui qui a construit
Une maison pour notre langue. »

« 한글은
우리말의 집이다. 
하늘의 뜻을 받아
우리말의 집을 지으신 분에게
나는 영원히 감사를 드린다. »

Nombreux ont étés les essais avant de trouver « le bon son pour éduquer le peuple ». Une fois l’alphabet choisi, celui-ci commence à être employé à travers les pinceaux de calligraphie. L’écriture libère alors des accords inattendus : l’odeur du bois de bambou se mêle aux notes animales des poils de chèvre (permettant l'absorption maximale à la fois de l'encre et de l’eau). Ces accords rejoignent enfin les notes d’encre, qui sont aujourd’hui reconstituées à travers un mélange de aldehydes and castoreum.

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