Ce sont les souvenirs d’enfance qui vous ont réuni avec Quentin Bisch : pourriez-vous nous en dire davantage à propos de votre rencontre ?

Un ami nous a présenté en 2014 pensant que nous étions faits pour nous entendre ce qui a tout de suite été le cas. Quand nous avons commencé à discuter de parfum il a fallu que nous trouvions un langage commun car le mien c’était le dessin et la couture. Quentin m’a alors proposé d’échanger autour d’une multitude de notes une par une. Je lui ai fait confiance et me suis livré avec sincérité. C’est sans doute ce qui fait l’authenticité de notre relation et de nos parfums.

Quel est votre premier souvenir olfactif ?

Il y en a plusieurs. Ça a commencé avec la violette de Toulouse, simple et délicate avec laquelle ma maman parfumait nos vêtements de bébé puis les parfums qui m’ont marqué ont été ceux de mes mentors, des parfums signature avec une tenue et un sillage à l’image des parfums qu’on essaie de créer. 

Quel a été votre plus grand défi depuis que vous avez décidé de vous lancer dans le parfum ?

Les défis sont nombreux à commencer par rester fidèle à mes valeurs quand la marque se développe. Nous continuons de fabriquer 100% en France y compris le packaging, sans cellophane et sans perturbateurs endocriniens.

Ganymede, B683… Les planètes semblent beaucoup vous inspirer. Pourriez-vous nous dire pourquoi ?

Ce ne sont pas tant les planètes que l’invitation à découvrir / à inventer un monde nouveau que les planètes représentent. Ce sont aussi des références à la mythologie !

B683 s’inspire de l'astéroïde du Petit Prince. Quel lien entretenez-vous avec cette œuvre poétique de Saint-Exupéry ? 

Au-delà de la poésie qui selon moi embellit le monde, c’est un livre merveilleux plein des valeurs que je chéris. Prendre le temps de s’émerveiller, le temps d’apprivoiser un ami, le temps de prendre soin de ceux qu’on aime en dépit de leurs défauts, même le temps d’écouter ceux qui sont différents de nous et pensent différemment, ce dont nous avons bien besoin aujourd’hui.

Ganymede et son cuir frais connaissent un succès fulgurant. En quoi se distingue-t-il des parfums cuirés classiques ?

Sa signature unique, sa minéralité et sa puissance. C’est aujourd’hui incontestablement notre best-seller. 

La maison Marc-Antoine Barrois est initialement spécialisée dans la haute couture sur-mesure. Quel lien existe-t-il entre vos collections haute couture et parfums ? 

Le raffinement sans aucun doute. Le temps de penser chaque parfum dans le détail et dans ses subtilités. Le soin de choisir sans dogmatisme des matières incroyables.