Quelle est votre devise?

James : « Je n'ai pas vraiment de devise, je recherche avant tout une certaine élégance. J'aime la précision, les détails, l’équilibre, la subtilité. »

Quel est le parfumeur qui vous a le plus inspiré et pourquoi ? Coty l’autodidacte ?

James : « Il n'y  a pas un parfumeur en particulier qui m'inspire mais j'aime et apprécie le travail de plusieurs: Edmond Roudnitska, Jean Claude Elena, Christopher Sheldrake, Olivia Giacobetti, et Bertrand Duchaufour. J'ai appris seulement récemment que Francois Coty était un parfumeur autodidacte et ca me rassure. Je pense que le travail d'un parfumeur est nécessairement celui d'un apprenti dans le sens traditionnel. Le seule façon d'apprendre c'est de pratiquer. »

Quelles sont vos matières premières de prédilection ?

James : « J'en ai beaucoup. Sans doute le jasmin, qui est ma fleur préférée (Ophélia). Ce n'est pas pour rien qu'elle a fait la réputation de Grasse ou on qu'on l'appelle 'La fleur'. J'aime beaucoup les verts et aromatiques, notamment la menthe. Les notes encens (Cardinal) et résineux ainsi que les notes boisées sont aussi souvent indispensables dans mon travail. »

D’où vient l’originalité de l’agencement de vos formulations (ex. accord lotus et thé vert de Menthe Verte, iris et graine de carotte de Iris de Nuit, etc.) ?

James : « L'originalité n'est pas mon premier objectif, je cherche à créer des parfums qui me plaisent et qui traduisent l'image olfactive que j'ai en tête. J'essaie toujours d'apporter cet équilibre et cette élégance, donc les résultats ont souvent un air classique, traités de manière contemporaine.

C'est sûr que les senteurs d'Esprit du Tigre et Menthe Fraiche sont des créations originales mais les accords sont très familiers : les notes du Baume du Tigre existe depuis des centaines d'années. La menthe est un de mes ingrédients préférés qui est employé dans la parfumerie traditionnelle mais c'est vrai qu'un parfum dont le principal sujet est la menthe était considéré comme "original" en 2006, l'année de sa création. »

D’où vient l’inspiration de vos dernières bougies et qu’est ce qui en fait leur originalité ?

James : « J'ai toujours aimé l'idée d'un emballage innovant et réutilisable. Pour la nouvelle collection de bougies Heeley Manor (parfums d'intérieur), le packaging est plus classique, mais toujours réutilisable. Le verre soufflé, à bords droits, est d'un graphisme ultra-simple et discret et peut être donc facilement réutilisé comme vase ou pot à crayon. En général, j'aime les bougies et les objets d’intérieurs très discrets et faciles à intégrer. 

Pour soutenir cette idée de réutilisation, chaque senteur est aussi disponible en version recharge à un prix intéressant pour les grands adeptes des bougies parfumées. En ce qui concerne les senteurs, j'ai essayé de créer des parfums de qualité qui sont à la fois familiers, mais qui nous transportent dans un univers particulier. Mon préféré est "Forest Fire", qui comme son nom l'indique, sent la forêt, les arbres, feuilles et fruits en feu. »

A quoi ressemblera la marque HEEELEY dans 10 ans ?

James : « Je ne pense pas que les valeurs de la marque vont changer : discrétion, élégance et qualité de produits. Notre ambition est de faire une marque forte, créative, internationale, en gardant notre indépendance totale et de se développer de façon organique en faisant des parfums de qualité, sans compromis. Je n'ai pas mis à l'écart la possibilité de continuer un parcours dans le design. »