Interview avec Romano Ricci, parfumeur et fondateur de la marque « Juliette has a Gun » et également co-fondateur de Nose. Gérant avec succès la marque Juliette Has a Gun, développant lui-même les produits et les fragrances, il rappelle aux parfums ce qu’ils devraient toujours être: des emblèmes de style et d'originalité.

Quelle est votre devise ?

Romano “Learn the rules like a pro, so you can break them like an artist”. Je ne sais plus de qui est cette citation mais elle me convient plutôt bien. J’ai toujours aimé vivre d’après mes propres règles, questionner, remettre en cause les préceptes existants et vérifier s'ils ne nécessitent pas d’être ajustés... Un travail long et fastidieux pour être honnête…(rire).

Votre parcours ? Comment en êtes vous venu à vous intéresser à la parfumerie ?

Romano Je suis un autodidacte. Pas de parcours à l’ISIPCA ou autres consoeurs, c’est par la pratique que je suis arrivé à mes fins. J’ai travaillé 7 ans dans la parfumerie avant de me lancer dans l’aventure. Chez France fragrance pendant 3 ans, mais aussi au contact de parfumeurs tels que Pierre Bourdon, Francis Kurkdjian, Isabelle Maillebiau ou Philippe Romano qui m’ont beaucoup appris.

Comment est venue l’idée de créer « Juliette has a gun » ? Existe-t-elle vraiment ?!

Romano L’envie de parler de Romantisme, sans le coté pompeux.

Selon moi le parfum est étroitement lié à la séduction. Au même titre que peut l’être la mode, le maquillage ou la coiffure. Une manière de se définir extérieurement. Mais je trouvais qu’il y avait une manière plus moderne, moins utopique, plus amusante d’en parler. Car il y a aussi de l’humour dans mon travail, même s'il est composé avec rigueur. 

Pourquoi avoir créé Oil fiction ? Pourquoi un nouveau flacon ? Un nouveau logo ? A qui s’adresse t-il ?

Romano Oil Fiction est avant tout un fantasme de qualité. Je n’ai pas toujours l’occasion d’utiliser toutes les matières que je souhaite car certaines sont vraiment hors de prix ! Ici, je ne me suis fixé aucune limite si ce n’est celles de la justesse et de l’élégance. Après, c’est surtout une histoire d’envie et tout ce que je fais n’a pas forcément de sens.

A l’aube de la St-Valentin, quels sont les conseils du parfait gentlemen pour sa Juliette?

Romano Pour être honnête je crois que c’est l'un des jours les moins romantiques de l’année. Tout simplement car il est fixé à l’avance, et par conséquent je trouve qu’il manque un peu de spontanéité, de naturel. Ingrédients essentiels à la beauté d’une relation... vous ne trouvez pas ? Mon conseil ? Surprendre avant tout.

Votre prochain projet ? Une ligne de parfum pour homme ?

Romano Romeo is Bullet proof ? Non, jamais. Je souhaite que l’univers de Juliette reste exclusivement féminin.